Les Championnats canadiens de rugby en fauteuil roulant auront lieu du 28 avril au 1er mai, à Montréal, dans le cadre du Défi sportif AlterGo. L’entraîneur des équipes du Québec Michael Lapointe a de grandes attentes pour cette compétition, qui s’annonce extrêmement relevée.
« On a des joueurs qui ont pris beaucoup de maturité dans les dernières années. Fabien Lavoie sera notre tête d’affiche sur le terrain, il a toujours été excellent et il ne semble pas vouloir ralentir. Une 3e place serait très réaliste pour nous, mais il est certain qu’on va essayer d’aller en chercher un peu plus », mentionne Lapointe à propos de l’équipe qui évoluera en première division.
Après 2 éditions annulées en raison de la COVID-19, les athlètes ont hâte de participer de nouveau aux Championnats nationaux, malgré les conditions d’entraînement difficiles qu’ils ont connues durant ces 2 longues années.
« Ça fait longtemps qu’on les attend ces Championnats canadiens! La période de pandémie n’a pas été facile et plusieurs athlètes sont partis à la retraite. Il y a évidemment eu moins de camps pour nous préparer, mais tout le monde a été dans le même bateau. On a tous hâte et on est très fébriles », ajoute l’entraîneur.
La montée d’Anthony Létourneau
En plus de Fabien Lavoie, Michael Lapointe estime qu’il faudra assurément avoir un œil attentif sur le joueur Anthony Létourneau tout au long de la compétition. Âgé de 26 ans, Létourneau est sorti de sa coquille au cours des dernières années et sera un rouage important d’Équipe Québec lors des Championnats nationaux.
« Anthony a énormément progressé récemment, même en temps de pandémie. On s’attendait à le voir cheminer de la sorte. Il s’est entraîné très fort, sa lecture de jeu est excellente et il nous donne une chance de gagner chaque fois qu’on l’envoie dans la mêlée », se réjouit Lapointe, qui le dirige également avec les Machines de Montréal.
L’athlète de Boisbriand a participé à ses premiers Jeux paralympiques à Tokyo en 2021, où il a aidé le Canada à se classer 5e, notamment grâce à ses 7 essais réussis en 4 matchs. Michael Lapointe est néanmoins convaincu que son protégé n’a pas fini sa progression.
« Il est déjà excellent, mais je suis certain qu’il peut encore ajouter des cordes à son arc. Il est en bonne position au sein de l’équipe nationale et il ne serait pas surprenant de le voir prendre de plus en plus de place au cours des prochaines années. Son ardeur au travail l’aide énormément. »
Lors de la ronde préliminaire, les Québécois affronteront les 4 autres formations de la première division, soit le Lightning de l’Ontario, le Thunder de l’Ontario, les Roughnecks de l’Alberta et l’Équipe Colombie-Britannique.
Les 2 meilleures équipes de cette ronde se qualifieront automatiquement pour la finale, tandis que les formations classées 3e et 4e s’affronteront pour l’obtention de la médaille de bronze. Menés par le prolifique Zak Madell, les Roughnecks avaient remporté la dernière édition des Championnats canadiens en 2019, à Ottawa.
Du gros niveau en 2e division
Contrairement aux éditions antérieures, le tournoi de cette année se déroulera sur 4 jours au lieu de 3. Ce format avantagera le Québec en première division selon Lapointe, puisque les joueurs profiteront de plus de repos entre les parties. De cette manière, le groupe d’entraîneurs a pris la décision de faire appel à moins de remplaçants.
Ainsi, ceux qui étaient habituellement réservistes en première division deviendront plutôt les vedettes de la seconde division, où le niveau de compétition devrait être plus relevé que jamais.
« Comme il n’y avait pas de journée surchargée comprenant 3 parties, nos remplaçants, qui ne jouaient pas énormément en division 1, auront la chance de jouer de grosses minutes en division 2. C’est probablement l’équipe la plus compétitive que j’ai vue dans cette division », explique Michael Lapointe, qui sera à la tête des 2 formations de la province.
Dans cette seconde catégorie, l’Équipe Québec sera opposée à l’Équipe Nouveau-Brunswick, l’Équipe Colombie-Britannique, les Bighorns de l’Alberta et le Storm de l’Ontario dans un tournoi au format identique à la première division.
« Si on ne termine pas avec, au minimum, une médaille d’argent, je risque d’être un peu déçu. Il n’y a pas de doute que nous sommes capables d’aller chercher les grands honneurs avec cette équipe qui est hautement compétitive », conclut-il.