Diane Roy, qui pratique le para-athlétisme depuis le début des années 1990, a toujours été un visage important du Défi sportif AlterGo. Même si elle a participé à de nombreuses compétitions d’envergure au cours de sa carrière dont plusieurs Jeux paralympiques, des Jeux du Commonwealth et des Championnats du monde, le Défi sportif AlterGo a toujours occupé une place particulière dans son cœur.
« J’ai participé au Défi pour la première fois en 1993. J’ai été présente toutes les années, sauf quand j’étais à l’extérieur pour des compétitions internationales », remarque celle qui course dans la catégorie T54. « J’ai de très beaux souvenirs du Défi depuis les premières éditions. J’aime tellement y participer! Il commence à faire beau sur le Circuit Gilles-Villeneuve et c’est toujours magique. »
Comme plusieurs athlètes de haut niveau, la Sherbrookoise voit le Défi sportif AlterGo comme une occasion d’échanger avec des athlètes de la relève qui rêvent peut-être d’une carrière internationale comme la sienne. Elle se fait donc un devoir d’être présente pour eux dès que l’occasion se présente.
« C’est une belle compétition, une très belle organisation. Avec les athlètes plus jeunes, on ouvre une porte afin de découvrir de nouveaux sports. Ils peuvent rencontrer des gens inspirants. Ça ouvre également les esprits de tout le monde. Ça fait bouger tellement de gens et c’est un événement tellement important! »
Si Diane Roy devait formuler un souhait pour l’avenir des épreuves de para-athlétisme au Défi sportif AlterGo, ce serait que les compétitions ne cessent de prendre de l’ampleur. Que tous les athlètes provenant de partout dans le monde aient envie de se rendre à Montréal dans le cadre du plus grand événement multisport annuel au Canada.
« J’aurais aimé que cette course grandisse encore plus pendant mes années d’activité, mais j’ai bon espoir que l’organisation continue de se développer de plus en plus au cours des prochaines années. En para-athlétisme, on a toutes et tous hâte de se rendre en Suisse pour les compétitions. J’aimerais que Montréal devienne aussi un incontournable », précise-t-elle.
Un impressionnant curriculum vitae
Le sport a toujours fait partie de la vie de Diane Roy, qui a grandi au sein d’une famille nombreuse et très active. L’activité physique est venue naturellement à elle et lui a permis de s’exprimer, autant dans la cour d’école que dans la vie de tous les jours.
Lorsqu’elle a commencé le para-athlétisme en 1992, elle a vite compris qu’avec beaucoup de détermination, elle serait vouée à un bel avenir dans cette discipline.
« Au départ, je voulais seulement essayer ce sport pour m’amuser. J’ai vu plusieurs de mes mentors partir pour les Jeux paralympiques à Barcelone et j’ai réalisé assez rapidement que les Jeux paralympiques ou les autres compétitions d’envergure étaient maintenant à ma portée », explique-t-elle.
Au total, Diane Roy a participé à 6 Jeux paralympiques entre 1996 et 2016. Elle a dû patienter jusqu’aux Jeux d’Athènes de 2004 pour rafler ses premières médailles, un an après être sortie de sa coquille, selon ses explications.
« Je me suis longtemps demandé si les podiums étaient accessibles pour moi. Je finissais toujours 4e ou 5e, je plafonnais, même après 10 ans de carrière et 2 Jeux paralympiques », confie-t-elle.
Roy n’a jamais lâché. Elle a trimé dur et a effectué les changements nécessaires pour maintenir sa progression. Ainsi, elle a obtenu sa première médaille aux Championnats du monde de 2003 et a allongé cet élan sur plusieurs années.
« Quand j’ai décroché 2 médailles aux Jeux paralympiques en 2004, j’ai compris que je faisais partie des meilleures au monde. De 2003 à 2011, ç’a été mes meilleures années. Un podium olympique, tu n’y crois pratiquement pas jusqu’à ce que ça se réalise », ajoute-t-elle, nostalgique.
Ses meilleurs moments, elle les a connus aux Jeux de Pékin en 2008 où elle a fini son séjour avec une médaille d’argent au 5000 m et des médailles de bronze au 1500 m et au 800 m.
« J’aurais pu y remporter plus de médailles, peut-être jusqu’à 5, mais je suis revenue avec 3 médailles. J’étais prête. Je suis vraiment fière de mon parcours, le chemin pour me rendre jusqu’à ces médailles n’a pas été facile », se réjouit la Québécoise.
En plus de ses médailles remportées aux Jeux paralympiques et de ses nombreux passages au Défi sportif AlterGo, Diane Roy mentionne que le plus beau souvenir de sa carrière remonte à ses derniers Jeux du Commonwealth en 2018 à Gold Coast, en Australie. Elle a mis la main sur la médaille de bronze du 1500 m sous le regard attentif de son fils Émile, alors âgé de 3 ans.
« J’ai vécu énormément de beaux moments au cours de ma carrière, j’ai vécu de très beaux Jeux à Pékin en 2008, mais je ne peux pas passer par-dessus les Jeux du Commonwealth en 2018. Mon fils et ma sœur étaient sur place pour me voir remporter une médaille de bronze. Je ne m’y attendais vraiment pas, et c’était tellement spécial de pouvoir célébrer cette médaille-là avec Émile », conclut-elle fièrement.
Avec tous ces accomplissements, nul doute que Diane Roy demeurera un exemple pour les générations futures qui participeront au Défi sportif AlterGo.
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