Le basket en fauteuil roulant est un sport inclusif que plusieurs jouent en famille.
Âgé de 18 ans, Jean-Charles Giguère est l’aîné d’une famille de quatre enfants. Si tous les quatre jouent au basketball en fauteuil roulant, seul Jérémy, 15 ans, est en situation de handicap.
Collin Lalonde, 19 ans, est le plus jeune de sa famille. Comme sa mère Chantal et sa grande sœur, Rosalie, aussi joueuses de basketball en fauteuil roulant, il a une dysplasie osseuse épiphysaire qui touche ses hanches.
Jean-Charles et Collin portaient tous les deux les couleurs du CIVA et jouaient côte à côte dimanche dans le match pour l’obtention de la médaille de bronze en division 2 au 36e Défi sportif AlterGo.
Collin Lalonde est ensuite retourné sur le terrain pour participer au match déterminant les deuxième et troisième places de la division 1 notamment aux côtés des Paralympiens Cindy Ouellet et Jonathan Vermette. Le Québec l’a emporté sur la formation Cable Car, composée de joueurs de l’Ouest du pays.
L’équipe Perfor4Max Swingers, dont faisaient partie les membres de l’équipe nationale Vincent Dallaire et David Eng, de même que des joueurs américains, sont restés invaincus en ronde préliminaire et ont mis la main sur l’or.
DU SPORT EN FAMILLE
Bien qu’il n’ait pas de handicap, Jean-Charles a commencé à jouer au basketball en fauteuil roulant pour partager une activité sportive avec son frère. « Je voulais faire un sport que nous pouvions faire tous les deux », raconte-t-il.
« Les joueurs qui ne sont pas en situation de handicap peuvent jouer jusqu’au niveau national », rappelle Karine Côté, directrice des sports à Parasports Québec. L’équipe junior du Québec, composée de joueurs et joueuses handicapées ou non, a d’ailleurs remporté la médaille de bronze lors des derniers Jeux du Canada à Red Deer en février dernier.
« C’est ça l’inclusion et c’est un plus ! Je préfère ça que de jouer seulement aux côtés de personnes handicapées. Je veux jouer avec ou contre le plus de monde possible », mentionne Collin Lalonde qui était d’ailleurs membre de la formation québécoise en Alberta.
L’athlète de classe 3,5 croit que ces règles permettent un plus grand développement du sport. « Ça permet d’avoir plus d’équipes, plus de joueurs, plus de compétitions. »
« C’est un peu une inclusion inversée », note Jean-Charles Giguère, qui en plus de pouvoir faire du sport avec son frère s’est découvert une passion. « J’ai vraiment eu la piqûre à cause de mon frère et j’aime vraiment faire du sport avec lui. »
« J’aime vraiment le basketball en fauteuil roulant. Il y a beaucoup plus de stratégies et de travail d’équipe que dans sa version debout », croit-il.
La passion a été contagieuse chez les Giguère. Jean-Charles et Kevin, 17 ans, participent déjà aux camps d’entraînement de l’équipe junior du Québec. Leur petit frère Jérémy les rejoindra bientôt.
Si Rosalie Lalonde est membre de l’équipe nationale et a fait partie de la délégation canadienne aux Jeux paralympiques de Rio, Collin pourrait suivre ses traces. Cet été, il tentera de faire ses preuves puisqu’il a été invité à un camp de l’équipe nationale de développement. « C’est sûr que je ne tiens rien pour acquis, mais je suis vraiment content de pouvoir y participer. »
Et pendant que Collin Lalonde tentera tranquillement de faire son chemin vers l’équipe nationale, la relève continuera de se préparer. Qui sait, verra-t-on sous peu trois Giguère au sein de l’équipe junior du Québec?
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