Contrairement aux sports présentés dans les articles précédents de notre série « de l’adaptation à l’action », le boccia est un sport qui n’a pas d’équivalent pour les personnes sans limitation.
Le boccia se rapproche de la pétanque et du curling. Créé originellement pour les personnes ayant une paralysie cérébrale sévère, le boccia est aujourd’hui pratiqué par des athlètes ayant une variété de déficiences motrices.
Qu’est-ce que le boccia?
Deux athlètes, duos ou équipes de 3 athlètes s’affrontent sur un terrain intérieur long et étroit. En individuel ou en double, il y a 4 manches. En équipe de 3, il y a 6 manches.
Les athlètes ou équipes envoient chacun 6 balles vers une balle blanche que l’on nomme « cochonnet » et essaient d’en rapprocher le plus possible pour marquer des points.
L’athlète ou l’équipe dont les balles sont le plus loin du cochonnet envoient la prochaine balle. À chaque manche, un temps maximum de 4 à 8 minutes est alloué à chaque athlète ou équipe selon la catégorie.
Les choses peuvent changer rapidement au courant d’une manche. Un seul lancer peut tout changer et donner l’avantage à son opposant. Il est nécessaire d’avoir une stratégie et de bien connaitre ses forces.
Le boccia est un sport mixte. Il se joue en individuel, en double ou en équipe de 3. C’est un sport hautement stratégique qui nécessite de la précision et de la concentration.
À la fin de chaque manche, l’équipe ou l’athlète dont les balles sont les plus proches du cochonnet reçoit un point pour chaque balle plus proche que celles de ses adversaires. Parfois, c’est une question de millimètres. L’athlète ou l’équipe qui a le plus de points à la fin de la partie gagne.
Qu’est-ce qui rend le boccia accessible?
Les athlètes peuvent lancer la balle, la frapper avec le pied ou la propulser à l’aide d’une rampe qui est opérée par leur partenaire de performance. Cette personne place la rampe selon les instructions de l’athlète qu’elle accompagne, sans jamais pouvoir regarder elle-même le jeu. Puis, l’athlète déclenche la balle avec sa main, sa tête ou une baguette.
Cette variété de possibilités pour lancer la balle rend le boccia accessible aux athlètes ayant une variété de capacités motrices. Le sport se démarque ainsi particulièrement pour son inclusivité.
Les balles peuvent être de différentes densités, plus dures ou plus molles. Chaque athlète peut ainsi choisir celles qui lui conviennent le mieux.
Les athlètes de boccia sont classés dans 6 catégories selon leur capacité fonctionnelle : BC1, BC2, BC3, BC4, BC5 ou ouverte. Selon leur classification, les athlètes ont droit ou non à l’aide d’un partenaire de performance, qui ne peut jamais influencer le jeu.
C’est aussi un sport facilement accessible aux jeunes et aux débutants puisqu’il est facile de commencer à le pratiquer. Avec le temps, les jeunes athlètes peuvent évoluer dans le sport grâce, entre autres, aux compétitions scolaires et de boccia national du Défi sportif AlterGo.
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Le boccia ou la boccia?
Il est presque autant courant de voir le terme boccia utilisé au masculin qu’au féminin. Qu’en est-il?
- Le terme « la boccia » est plutôt utilisé en France et en Europe. C’est le terme qui était utilisé lors des Jeux paralympiques de Paris 2024 et qui est mis de l’avant par la Fédération Française de Handisport, entre autres.
- Boccia Canada, l’Association canadienne des sports pour paralytiques cérébraux et les autres organisations canadiennes privilégient quant à elles « le boccia. »
Au Québec, l’OQLF indique que le nom boccia est à la fois un nom masculin et féminin. Ici, ça serait donc une question de préférence ou d’habitude.
Un sport unique
Le boccia est un sport paralympique depuis les Jeux paralympiques d’été de 1984. Avec le goalball, un sport de ballon destiné aux athlètes ayant une limitation visuelle, c’est le seul sport qui n’a pas d’équivalent olympique. C’est donc un sport unique qui permet à plusieurs de s’épanouir et de rester actif.
Sources:
Vitrine Linguistique – OQLF – Boccia