En 2017, les parents d’Alisson Gobeil, Yanick Gobeil et Nancy Boily, l’accompagnaient pour la première fois au Défi sportif AlterGo, pour qu’elle participe à une compétition de natation de 2 jours.

Partie d’Alma, au Lac-St-Jean, pour venir au Défi sportif AlterGo, la famille a eu une révélation. « C’était la première fois qu’on voyait que ça existait des compétitions [de sports adaptés], ça a vraiment été un événement déclencheur pour Alisson. »

Et quel élément déclencheur! Depuis, Alisson, qui est athlète ambassadrice pour la 41e édition du Défi sportif AlterGo, a entamé toute une carrière. Détentrice de 4 records canadiens de paranatation, la paranageuse s’est qualifiée à toutes les finales de ses premiers Jeux parapanaméricains de Santiago en 2023.

Ce samedi 4 mai, Alisson et ses parents ont fait le voyage d’Alma jusqu’à Montréal pour qu’Alisson rencontre les jeunes paranageurs, mais aussi pour plonger du bloc de départ et participer à la course de 100 m libre. Et ils nous ont confirmé que « Tout part d’ici » pour eux également.

 

Une découverte qui change tout

Leur premier passage au Défi sportif AlterGo a eu un fort impact sur les parents d’Alisson. « Émotionnel, premièrement, parce que nous c’est la première fois qu’on voyait des gens pratiquer un sport en ayant un handicap. C’était la première fois qu’Alisson était en compétition avec tous des gens égaux », a partagé la maman.

La fierté se lisait autant dans les yeux de la jeune paranageuse que dans ceux de ses parents. « De voir la fierté dans les yeux de son enfant comme ça, ça va toujours rester un de nos plus grands souvenirs. Ensuite, de voir que des compétitions comme ça, c’est vraiment bien encadré, c’est structuré, c’est sécuritaire, même si les athlètes ont un handicap, tous des handicaps différents. C’est sécurisant pour des parents. De voir que oui, c’est possible, et c’est vraiment bien fait, c’est sécuritaire. C’est ça que ça nous a permis de constater le Défi sportif AlterGo. »

Ça leur a également permis de réaliser que c’était possible pour Alisson de poursuivre une carrière en paranatation. Et à partir de là, de la voir s’épanouir dans ce sport.

Les dernières années n’ont pas été de tout repos pour Alisson, qui a voyagé non seulement au Chili pour les Jeux parapanaméricains de 2023, mais également à différentes compétitions canadiennes et à Londres pour sa classification internationale. Elle se prépare maintenant pour les essais paralympiques qui se tiendront ce mois-ci à Toronto.

 

Des défis plus que physiques

Les défis de pratiquer la paranatation en région éloignée ne sont pas minces. Comme Alisson est la seule paranageuse de son calibre du Saguenay-Lac-St-Jean, elle doit toujours voyager à l’extérieur pour participer à des compétitions adaptées.  « À certains niveaux, elle a toujours besoin d’un accompagnateur, donc les frais sont toujours en double. On ne peut pas l’envoyer avec d’autres clubs ou personnes, parce qu’elle est la seule. Donc oui, [les défis] d’habiter en région, c’est le manque de ressources financières et le nombre de kilomètres à parcourir pour qu’elle puisse compétitionner avec d’autres personnes ayant un handicap. »

Et pour les parents, le fait qu’Alison se soit rendue aussi loin malgré tous les défis est une grande source de fierté. « Alisson, elle n’est quand même pas dans un centre de haute performance et c’est en grande partie grâce à elle-même si elle est rendue où est-ce qu’elle s’est rendue. »

La force de caractère et la volonté d’Alisson sont effectivement impressionnantes, de même que sa capacité d’adaptation. C’est pourquoi ils ne sont pas inquiets quand ils la voient partir à de grandes compétitions internationales. « On n’a pas vraiment d’inquiétudes, parce qu’Alisson, il lui arrive tellement d’aventures depuis qu’elle est toute jeune, donc elle a une facilité à s’adapter, elle prend toujours ça en riant. Donc, on est fiers, mais on est surtout contents qu’elle puisse vivre de belles expériences qu’elle ne peut pas vivre en région. »

 

Vivre le Défi sportif AlterGo

À tous les autres parents d’enfants sportifs ayant une limitation fonctionnelle, Nancy et Yanick recommandent fortement de vivre le Défi sportif AlterGo. « Il faut qu’ils le vivent, c’est sûr, pour le voir de leurs propres yeux, tout ce qui se passe là-bas. Il faut vraiment le vivre pour le comprendre. C’est vraiment de là que tout part, vraiment. En tant que parent et en tant qu’athlète aussi. Parce que ça prend toujours des parents pour accompagner, donc c’est important que les parents puissent voir ça de leurs propres yeux et vivre l’expérience du Défi sportif AlterGo au complet. »

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